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Par Fremox

La genèse du motion design, de l'animation expérimentale à After Effects

19 Novembre 2019

Salut les motions !


Je m’appelle Jeremy Fassio, je suis réalisateur multimédia et motion designer basé à Montréal, créateur du blog Mapping Motion.


C’est avec grand plaisir et honneur et en même temps un peu d’appréhension, que je me lance dans l’écriture de ce dossier pour la communauté Motion Café. Car, quel défi que de tenter d’écrire l’histoire du motion design et ses origines avant l’arrivée du digital !
Quiconque ayant déjà essayé de se renseigner sur la question, sait qu’il n’existe quasiment rien comme ouvrage sur le sujet et encore moins en français.


Pourtant, il me semble important de savoir d’où vient notre métier.


À l’heure actuelle, le motion design est partout et il est nécessaire de connaître ses origines pour se situer et trouver notre place au sein de l’industrie créative. En comparaison, une industrie comme les jeux vidéos, pourtant plus récente, bénéficie d’une histoire beaucoup plus renseignée. Dans certaines villes, on voit même apparaître des musées du jeu vidéo ou des événements de rétro gaming, qui participent à l’écriture d’une histoire communément admise.
Pour ma part, je ne prétends pas écrire ici la seule et unique « histoire du motion design ».

Premièrement, car je ne suis pas historien et deuxièmement, je ne crois pas qu’il n'y en ait qu’une seule.

Avant tout, cet article a pour but de placer quelques points de repères qui me semblent historiquement intéressants et qui permettent de comprendre l’origine et la place du motion design dans le monde de l’art du 20e siècle. Autant d’éléments qui expliquent sa prédominance actuelle dans le design du 21e siècle.


Sans plus attendre, commençons par les prémices de ce qui deviendra par la suite le motion design.

 


1. Les prémices de l’art en mouvement



1.1 Illusion du mouvement


Il est important de bien comprendre que toute forme d’animation est un mensonge. Une animation est rendue possible par le principe de persistance rétinienne. C’est-à-dire que le mouvement perçu dans le motion design est une illusion résultant uniquement de la perception de l’oeil humain, qui interprète une succession d'images comme un flux.

Le mouvement est alors une construction mentale du spectateur, comme l'explique Michael Betancourt, théoricien du cinéma et animateur :

« À la différence du mouvement du monde réel qui est physiquement éminent, le mouvement que nous voyons dans les films et dans les autres techniques d'animation résulte entièrement de la perception humaine. Ce mouvement n'existe pas en dehors de notre perception. »


1.2 Les premières inventions optiques et cinématiques


Une multitude de machines de divertissement ont été créées au fil du temps jusqu'à l’apparition du cinéma. Je peux vous donner quelques exemples de machines qui ont marqué leur temps et qui témoignent de l’obstination des hommes à saisir le mouvement : se sont succédées de nombreuses machines comme le Zoetrope, le Praxinoscope et finalement le Cinématographe.

 

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Ci-dessus à gauche : la version originale du Zoetrope. A droite : une version revisitée par Pixar à Disneyland


À partir de 1882, les chronophotographies d’Étienne-Jules Marey ont aussi révolutionné la perception que l’on avait du mouvement et vont ouvrir la voie au cinéma moderne que l’on connaît en 1895 et la création du cinématographe et du premier film de l’histoire par les Frères Lumière : « L'arrivée d'un train en gare de La Ciotat » Pour la première fois de l’histoire, un film était projeté sur un large écran et était ouvert au public.

 


Étienne-Jules Marey - L'arrivée d'un train en gare de La Ciotat

 


Georges Méliès - Le Voyage dans la Lune, 1902

 

Le cinéma d’animation apparaît en même temps. Au fond, on peut même dire que tous les films de l’époque sont des films d’animation. Car, si les Frères Lumière ont tourné avec une caméra afin de créer leurs images, des artistes souvent issus du dessin de presse ont, quant à eux, continué à fabriquer leurs films image par image en utilisant divers matériaux comme la peinture, le papier, le crayon ou la pâte à modeler.

 


Émile Reynaud (1844-1918) - Pauvre Pierrot, 1892

 

Cette capacité à donner vie à leur imaginaire par le biais du mouvement, restera l’une des aspirations majeures des animateurs et par la suite des motion designers.


1/3. Les pionniers de l’animation expérimentale


Le développement de l’industrie cinématographique a été la condition primordiale à l’apparition du motion design. Sans le développement du cinéma il n’y aurait pas de motion design aujourd’hui.


L’industrie du cinéma occupe une place unique dans l’histoire de l’art au 20e siècle. Dans les années 1920, certains artistes pionniers ont cherché à raconter des histoires différemment et ont influencé toute une génération d’animateurs et de graphistes. En voici ci-dessous quelques exemples :

 


The DADA/ Marcel Duchamps et Man Ray - Anemic Cinema, 1926

 


Oskar Fischinger - An Optical Poem, 1938

 

Expert dans l’animation d’objets, Fischinger a manipulé des centaines de morceaux de papier découpé accrochés à des fils apparents et les a photographiés un par un, afin de créer une animation synchronisée sur la Rhapsodie de Liszt. Comment ne pas voir dans cette production les prémices, ou l’ancêtre, des vidéos clips musicaux ou du Vjing ?





Len Lye - Rainbow Dance, 1936



Mary Ellen Bute - Tarantella, 1940


Norman McLaren - Le Merle, 1940

Citation de Norman McLaren (réalisateur canadien d'origine britannique) :

« Animation is not the art of drawings that move but the art of movements that are drawn... »
« L'animation n'est pas l'art du dessin “animé”, mais l'art des mouvements dessinés. … »


1.4. Le développement du cinéma, de l’abstraction et du design graphique comme éléments constitutifs du motion design.


Selon Michael Betancourt, auteur du livre « The history of motion graphics, from avant garde to industry in the United States », le motion design émerge de la combinaison de plusieurs facteurs :

  1. Le développement et la généralisation de l’art abstrait géométrique initié par le cubisme, le futurisme, le constructivisme ou le Bauhaus. Abstraction qui va être le coeur du développement du design graphique.
  2. Le développement de l’art synesthésique (un art qui agit sur plusieurs sens en même temps). On associe par exemple de la couleur à un son, ou bien on associe des formes et des couleurs à des chiffres, une personnalité ou un sentiment à des lettres/mots.
  3. L’apparition de la typographie cinétique (typographie animée).


Le premier point nous parle de l’évolution du monde de l’art et de l’arrivée du design graphique dans la société. Le deuxième point nous exprime l’importance et le développement de la communication par le biais de sollicitations et d’associations de différents sens en même temps. Le troisième point, quant à lui, est celui qui nous intéresse le plus, il s’agit de la substance, la matière vive du motion design. L’animation de la typographie !


On peut vraiment voir l’arrivée du motion design comme branche à part du design graphique lorsqu’en plus d’utiliser des métaphores graphiques, de l’abstraction, on a commencé à animer de la typographie et du graphisme ! Il s’agit là du début de la transmission du message.

Si vous souhaitez avoir une définition plus complète du motion design, j’ai écrit un article entier sur le sujet « Qu'est-ce que le motion design ? »

 


2. La naissance du motion design (50’s & 60’s)



2.1 L’art du générique : Le début du motion design


Le cinéma et son homologue, le cinéma d’animation, n’ont cessé de se développer à un rythme effréné, mais c’est avec le développement et la sophistication des génériques de films à partir des années 50, qu’une nouvelle branche du design graphique appelée motion design a vu le jour.


Saul Bass (1920 - 1996) :


Sans surprise, celui qui est considéré par beaucoup comme le premier motion designer est un graphiste de métier spécialisé dans la création d’affiches de films. Il s’agit d’un graphiste américain du nom de Saul Bass.

Il va petit à petit commencer à designer, en plus des affiches, les génériques de ces mêmes films.
Auparavant, les crédits et génériques n’étaient que des images fixes sans grand intérêt avec le titre et les noms des acteurs. Saul Bass va repenser complètement la chose.

Il voit dans les génériques une extension du film qui prépare le spectateur à ce qu’il va voir par la suite. Il traduit graphiquement ce que vont être les points clés de l’histoire et donne des pistes symboliques concernant l’intrigue. Ces génériques sont de vrais petits films à l’intérieur du film principal.

Durant les années 50, Saul Bass va réaliser les séquences d’ouverture pour des films de grands réalisateurs Hollywoodiens comme Alfred Hitchcock, Martin Scorsese, Stanley Kubrick ou Otto Preminger. Voici une liste non exhaustive de ses génériques les plus connus.

En 1955 sa femme, Elaine Bass, rejoint Saul Bass & Associates et à partir de 1960 une partie des génériques de films réalisés par la compagnie seront des co-productions entre Saul et sa femme. Elle participa notamment au générique du film Spartacus de Stanley Kubrick et Casino de Martin Scorsese.


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The man with the golden Arm (crédit : The art of Title.)


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Anatomy of a murder (crédit : The art of Title.)


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Ocean’s Eleven (crédit : The art of Title.)

 

Friz Freleng (1906-1995)


Pendant les années 60, Friz Freleng, auparavant connu pour son travail sur les cartoons Looney Tunes
va réaliser l'un des génériques les plus connus de l’histoire des dessins animés, La Panthère Rose.
Ce générique va contribuer à faire de cette attachante et charismatique panthère l’une des icônes de la
pop-culture. L’utilisation d’animations typographiques combinées aux codes du cartoon fonctionne
toujours très bien aujourd’hui et reste parfaitement d’actualité.


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La Panthère Rose (crédit : The art of Title)


Maurice Binder (1918-1991)


Tout comme Saul Bass, il débute sa carrière en tant que graphiste. Il travaille dans la création de
posters et d’affiches publicitaires mais c’est lorsqu’il va s’expatrier au Royaume-Uni qu’il va signer
son premier générique The Mouse That Roared.

Il est surtout connu pour avoir créé seize génériques des films de James Bond entre 1962 et 1989 dont
le tout premier, Dr.No, l’emblématique générique : la vision du personnage de James Bond au travers
d'un canon de pistolet (séquence du Gun Barrel). Ces génériques reprenant des silhouettes de femmes
nues, dansant ou sautant dans des effets spéciaux de lumière ou de contrastes colorés ont contribué au
succès de la saga James Bond.

Après Saul Bass il est considéré comme un père fondateur du motion design. Celui qui va hisser les
génériques de films à un autre niveau !

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Dr. No (crédit : The art of Title)

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The Billion dollar brain (crédit : The art of Title)


Robert Brown John (1925 - 1970) :


Robert Brown John était un graphiste américain d’origine Britannique bien connu pour ses séquences
de titres de films, notamment From Russia with Love et Goldfinger.

Les deux titres utilisaient la même technique consistant à projeter des images en mouvement sur le
corps de modèles humains et à en filmer les résultats. Cette idée fut directement inspirée du Bauhaus
et utilisée par László Moholy-Nagy dans ses films constructivistes du début des années 1920.
C’est aussi à lui que l’on doit la pochette d’album des Rolling Stones Let It Bleed.


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007 : From Russia with Love (crédit : The art of Title)


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007 : Goldfinger (crédit : The art of Title)


Depuis les années 50, quand le « Maître Jedi » Saul Bass révolutionna la manière de concevoir les génériques de films, l’industrie du cinéma a commencé à intégrer le langage du design graphique au langage cinématographique. Les designers graphiques sont devenus des acteurs indissociables de l’industrie du cinéma.


Selon Walter Murch (monteur, scénariste et réalisateur américain) :


« La séquence de titre d'un film est comme le cadre d'un tableau. il devrait améliorer et commenter ce
qu'il y a à l'intérieur, en alertant et en sensibilisant le spectateur aux tonalités émotionnelles, aux idées
d'histoire et au style visuel que l'on retrouvera dans l'oeuvre elle-même. »


2.2 Le motion design généré par ordinateur


John Whitney : Pionnier de l’animation générée par ordinateur


À une époque où les ordinateurs faisaient encore la taille d’une chambre entière et n’étaient pas du tout accessibles au grand public, John Whitney a été un pionnier dans l’utilisation de l’outil informatique à des fins de création artistique.

Influencé dans sa démarche par les films d’artistes Français et Allemands d’avant-garde des années 20, il chercha à se servir de l’ordinateur comme d’un médium qui permettrait la synchronisation optimum entre la musique et l’animation abstraite.

Dans son livre « Digital Harmony : On the Complementarity of Music and visual Art », il explique l’influence qu’ont eu Pythagore et Schoenberg dans son processus artistique.

 

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Couverture du livre Digital Harmony, par John Whitney


Citation de John Whitney :

« Mon ordinateur est comme un tableau, je pourrais l’utiliser toute ma vie créativement »


C’est à partir des 50’s que Whitney produit des films pour la télévision et le cinéma. Il travaille sur le générique du film d'Alfred Hitchcock Vertigo aux côtés de Saul Bass. Il réalise par la suite des films pour CBS et IBM. Il crée sa compagnie en 1960 qu’il appelle « The Motion Picture Product ».

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Vertigo (
crédit : The art of Title)


2.3 Le motion design débarque à la TV : 60’s - 80’s


Après le cinéma, le motion design s’est rapidement imposé sur les télévisions du monde entier. Des génériques d’émissions comme Monday Night at the Movies de la chaîne NBC et Sunday Night Movie de la chaîne ABC ont marqué l’histoire de la télévision américaine et ont participé à la révolution de l’industrie. La télévision a permis aux designers une incroyable opportunité créative en terme d’identité visuelle et d’image de marque, en combinant les principes du design graphique et le langage visuel du cinéma.

Voici une vidéo qui mixe l’évolution des identités visuelles pour les chaînes NBC et ABC au fil du temps :


Et une belle animation du logo NBC qui contient tous les codes présents aujourd’hui en télévision :


Scanimate : Le premier ordinateur pour « motion graphics »


Le Scanimate fut l’un des premiers ordinateurs à être utilisé exclusivement pour l’animation de logos et de génériques à la télévision américaine et au cinéma durant les années 70 à 80. Les publicités pour le Super Bowl ainsi que les génériques des premiers Star Wars ont été réalisés sur cette machine.

Voici une sélection d’animations réalisées sur Scanimate :

Il s’agissait d’une machine analogique, similaire dans son approche des logiciels d’animation nodale. En scannant un visuel comme un logo ou une typographie, l’ordinateur permettait d’animer ce visuel en temps réel en lui appliquant des effets.

On appliquait littéralement des « effectors » à notre image en branchant des câbles sur une matrice analogique, l’ensemble des animations étant alors mises en boucle en temps réel. Et c’est avec l’aide d’une caméra que l’on venait ensuite capter sur pellicule ce qui sortait de l’écran de l’ordinateur.

On obtenait ainsi le film final que l’on pouvait alors diffuser.

Le problème était qu'il fallait déconstruire les branchements à chaque fois pour démarrer un nouveau projet et il n'y avait en outre aucune possibilité de sauvegarder son travail.

D'ailleurs quand on parle de "brancher des câbles", sachez que le terme « Plug-in » en anglais... vient de là !
Voici à quoi ressemblait, justement, un plug-in à l’époque :

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Les « Plug-ins » étaient des processus avec des plans, permettant de retrouver les effets désirés.

C’est certainement le plus proche ancêtre de nos logiciels actuels, une bonne partie des termes et des effets que l’on utilise tous les jours sont probablement issus de cette machine.

Deux passionnés, Dave Sieg, un ingénieur informatique et Roy Weinstock, un designer et animateur, continuent de faire vivre une version de cette machine.

Nick Campbell du site Greyscalegorilla, bien connu des utilisateurs de Cinema 4D, a d'ailleurs réalisé une interview et a pu tester cette machine. Je vous recommande de visionner la vidéo :



C’est assez incroyable de retrouver toute l’esthétique graphique d’une époque à travers cette technologie !


MTV Music Television :


Un des plus beaux exemples télévisuels de conception d’identité de marque à travers le motion design est celui de la chaîne de Musique MTV. Depuis 1981, MTV a toujours porté un très grand intérêt à ses animations de logos. Pour preuve, cette vidéo qui montre la diversité des animations entre 1981 et 1983.


 


3 – Le motion design moderne : l’année 1995, une année charnière



L’année 1995 fut l'une des années les plus marquantes de l’histoire du motion design. Elle correspond à l’arrivée d’une nouvelle ère. Il s’agit pour moi du motion design moderne, qui résulte de l'arrivée de logiciels liés à la démocratisation de la discipline auprès des designers, des agences et des entreprises. Parmi ces logiciels, il y en a un que vous connaissez particulièrement bien, il s’agit d’After Effects.


La commercialisation d’After Effects sous Mac et Windows


Développée en 1993 par la société CoSa dans le Rhode Island aux États-Unis, c’est en Janvier 1995 que la troisième version du logiciel, racheté un an plus tôt par Adobe, est commercialisée pour le grand public sur Mac et Windows et traduite en Français.

Dès sa première version, le but était de créer des animations pour la télévision ou le cinéma sur un ordinateur personnel. Auparavant, il était nécessaire d’utiliser des machines extrêmement coûteuses et limitées et avec des résolution fixes, comme le Scanimate vu précédemment.

Une des grandes forces d’After Effects était de permettre de travailler différentes résolutions et formats possibles. Les seules limitations n'étaient imposées que par la puissance de la machine et sa quantité de RAM disponible.

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Voici la toute première version de notre logiciel préféré !


Voici la toute première bande démo de la première version d’After Effects, présentée au Macworld de Boston.
Même si ça pique les yeux, on peut déjà y retrouver beaucoup de principes de l'animation sur After Effects :


Kyle Cooper


En 1995, sortait le film Se7en réalisé par David Fincher, qui connut un succès aussi bien critique que commercial. Le générique du film, un des premiers à être réalisé avec After Effects, avait alors été confié à un jeune designer graphique prometteur : Kyle Cooper.

Ancien élève du célèbre designer Paul Rand, il s’inspirait du travail typographique du non moins célèbre designer David Carson.

Il adapta le style graphique de ce dernier au support vidéo, tout en créant une introduction narrative qui servait l’intrigue du film, ce qui donna naissance à l'un des génériques les plus emblématiques et inspirants jamais conçus.

Kyle Cooper parvint à déstructurer la typographie ; grattée directement à même la pellicule, il la recomposait ensuite dans un montage rythmé et saccadé, basé sur la musique entêtante "Closer (precursor)" du compositeur Trent Reznor (leader du groupe Nine Inch Nails).

Le générique, véritable chef d'œuvre du motion design dans le cinéma, est devenu une scène à part entière du film, et permet au spectateur d'entrer directement dans l'intrigue, grâce au portrait glaçant de l'odieux et méticuleux tueur en série John Do.


Citation de Jean-Luc Godard (cinéaste franco-suisse) :

« Les titres de Cooper pour Se7en ont transformé les mots en interprètes. Cooper a apporté au langage du cinéma une nouvelle sensibilité : le goût des détails typographiques subtils par rapport aux effets spéciaux à grande échelle »


Par la suite, Kyle Cooper réalisera plus de 200 génériques de film dont, parmi les plus connus, ceux de l’ouverture des films Marvel, L’île du docteur Moreau, les Spider-Man, les Metal Gear Solid ou encore Walking Dead.

 


 

Voici donc la fin de cet article sur la genèse du motion design. Je m'arrête à ce moment clé de l’histoire, qui a vu naître le motion design moderne que nous connaissons et qui méritera à lui seul un futur article sur Motion Café.

En attendant vous pouvez lire d’autres articles sur mon blog Mapping Motion.
J’espère que cela vous a plu! Laissez-nous vos impressions en commentaire et à bientôt les motions !

Jeremy Fassio

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